La calèche intérieure : une métaphore pour s’écouter en chemin
Imagine un attelage ancien avançant sur un chemin de terre, bercé par le rythme des sabots sur le sol. Il y a là une calèche, tirée par des chevaux, guidée par un cocher, et à l’intérieur, un passager.
Chaque élément de cette scène représente une partie de nous-mêmes.
La calèche, c’est notre corps, notre temple. Il porte les traces de nos expériences, nos tensions, nos élans. C’est lui qui nous transporte au quotidien, souvent sans que l’on prenne le temps de l’écouter vraiment. Il parle pourtant avec clarté : à travers les douleurs, les sensations, les frissons subtils ou les élans de plaisir. C’est en l’habitant pleinement que nous pouvons avancer en sécurité.
Les chevaux symbolisent nos émotions, nos instincts, nos pulsions vitales. Ils peuvent être fougueux, fatigués, apeurés ou joyeux. Si nous les négligeons, ils s’emballent ou s’effondrent. Mais si nous les écoutons, si nous les nourrissons et les respectons, ils deviennent des alliés puissants, porteurs de mouvement et d’énergie.
Le cocher, c’est notre mental, notre capacité à analyser, planifier, choisir une direction. Il croit tout savoir, parfois il veut tout contrôler. Mais s’il oublie d’écouter les chevaux ou d’entretenir la calèche, il finit par perdre le lien avec le vivant. Il a besoin d’apprendre à dialoguer, à réguler sans dominer, à guider sans forcer.
Et puis, il y a le passager… celui que nous oublions souvent. Assis dans la calèche, au cœur de l’attelage, il représente notre être profond. Ce que nous sommes au-delà des rôles, des pensées, des émotions. C’est lui qui sait vraiment où il veut aller. Il ne crie pas. Il murmure. Il attend qu’on lui tende l’oreille.
Sur ce chemin qu’est la vie, il arrive que les chevaux s’égarent, que la calèche se cabosse, que le cocher s’épuise… C’est dans ces moments-là que l’écoute devient essentielle. Non pas une écoute mentale, mais une présence douce et ouverte à tout ce qui vit en soi.
Lorsque le corps, les émotions, le mental et l’âme cheminent ensemble, reliés par une attention bienveillante, alors le voyage devient plus fluide. Le chemin, même cahoteux, peut être traversé avec confiance. Il ne s’agit pas d’aller plus vite, mais de voyager en lien, en conscience, en douceur.
C’est ce que j’accompagne dans mes séances : une réconciliation entre les différentes voix qui vous habitent, pour que vous puissiez avancer avec plus d’harmonie, porté.e par le souffle, le mouvement et la sagesse de votre propre être.